Newsletter mensuelle (Edition de novembre 2024)
2024/11/5
【Newsletter Mensuelle de l’Ambassade du Japon, édition de novembre publiée le 5 novembre 2024】
◆ Table des matières ◆
1 Message de l’Ambassadeur IZAWA Osamu
2 Contribution 1 Edna Dumas, Galerie Space Un
3 Contribution 2 Yukie Fujioka, Spécialiste de la consolidation de la paix
4 Activités de l’Ambassade
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1 Message de l’Ambassadeur IZAWA Osamu
La saison sèche a commencé fin octobre, mais les journées sont encore chaudes. Comment allez-vous ?
Cette année, les régions montagneuses de la Guinée voisine ont connu de fortes précipitations qui ont provoqué d'importantes inondations dans le cours moyen du fleuve Sénégal. Dans les rivières à forte pente comme celles du Japon, l'eau se retire relativement vite après une inondation, mais dans un terrain comme celui du Sénégal, où la terre est plate, l'eau ne se retire pas tant que le sol ne l'absorbe pas. Les récoltes du bassin du fleuve Sénégal semblent avoir été affectées, et l'on peut s'inquiéter de la gravité des dégâts.
Par ailleurs, le gouvernement sénégalais utilise également des satellites pour suivre la situation des inondations : le Centre de suivi écologique fournit des images satellite et je crois que le Sénégal est le seul pays de la région ouest-africaine à disposer d'une telle capacité.
Le mois d'octobre a été marqué par une série d'événements importants en termes de coopération japonaise au développement du Sénégal.
Tout d'abord, le 11 octobre, le 40e anniversaire du CFPT et la cérémonie de décoration de l'ancien Directeur du CFPT, ont eu lieu au CFPT en présence du Président de la JICA, M. Tanaka, et du Premier Ministre Sonko. Comme je l'ai écrit dans mon discours du mois dernier, les activités du CFPT au cours des 40 dernières années sont un excellent exemple de la coopération économique du Japon, qui met l'accent sur le développement des ressources humaines. Lors de la cérémonie du CFPT, le Premier Ministre Sonko a affirmé avec force que le Japon, qui a développé son pays en mettant l'accent sur les ressources humaines, peut être un modèle pour le développement du Sénégal. J'ai été ravi d'entendre le Premier Ministre Sonko affirmer que le Japon est un modèle pour le développement du Sénégal.
Le 17 janvier, le Ministre de l'Industrie et du Commerce, M. Diop, a organisé une réunion stratégique pour la promotion des Etats Généraux de l'industrie sénégalaise au Centre International de Conférences de Diamniadio. L’Ambassade était l'invitée de la cérémonie d'ouverture, où l'importance du développement des ressources humaines a été soulignée et le projet de construction d'une antenne du CFPT à Diamniadio, a été présenté et a été très applaudi par l'auditoire. Le Ministre Diop a déclaré qu'il avait étudié le développement économique du Japon, en particulier les réalisations du Ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI), et qu'il avait toujours voulu s'inspirer de l'expérience japonaise en matière de développement économique. Il est également le représentant du Sénégal à l'Expo d'Osaka, nous continuerons donc à travailler en étroite collaboration avec le Ministre.
Par ailleurs, le 29 novembre, la Chaire JICA s'est tenue à l'Université de Dakar, où le Dr Takahashi, Directeur de l'Institut d'Etudes Africaines de l'Université de Kyoto, a donné une conférence, comme l'année dernière, cette fois sur la relation entre l'introduction de la technologie occidentale et l'utilisation de la technologie traditionnelle japonaise dans le développement de notre pays depuis l'ère Meiji, en prenant l'exemple de la promotion de la culture du riz. Le Sénégal déploie des efforts à l'échelle nationale pour augmenter le taux d'autosuffisance en riz, et je pense donc que son intervention a été très instructive pour les Sénégalais. De nombreuses questions ont été posées par le public présent dans la salle.
Je suis heureux de vous faire part d'une chose.
En tant que mission, nous pensons qu'il est important de faire connaître les activités de l'ambassade à un large public au Sénégal et à l'étranger, et nous consacrons beaucoup d'efforts à la publicité par le biais des sites des réseaux sociaux. Dans ce cadre, nous avons lancé une page Facebook sur le site de l'Ambassade pour faire connaître les activités de l'Ambassade, et lorsque nous avons rendu compte de la cérémonie susmentionnée au CFPT, 500 nouveaux utilisateurs se sont inscrits d'un seul coup, ce qui porte le nombre d'utilisateurs enregistrés à près de 5 000. Il est certain que ce nombre dépassera les 5 000 d'ici la fin de l'année. La distance entre le Japon et le Sénégal est très grande et le fait est que le Sénégal n’est pas très connu au Japon. Que 5.000 personnes soient intéressées à suivre le travail de l'Ambassade et les relations entre le Sénégal et le Japon constitue un grand encouragement pour l’Ambassade.
Cette lettre d'information est l'une de nos activités de relations publiques et nous sommes reconnaissants à Edna et Fujioka d'y avoir contribué. Normalement, l'ambassade choisit les contributeurs et leur demande de participer, mais cette fois-ci, Mme Fujioka a découvert l'existence de cette lettre d'information et nous a demandé d'y contribuer, car elle souhaitait y présenter ses propres activités. Nous accueillons volontiers de telles suggestions, donc si quelqu'un souhaite présenter ses activités, n'hésitez pas à contacter l'ambassade.
Enfin, la campagne pour les élections à l'Assemblée nationale au Sénégal a déjà commencé, et bien qu'il y ait eu quelques affrontements entre partisans, il n'y a pas eu jusqu'à présent de perturbations majeures. Bien que nous nous abstenions de porter des jugements sur les élections, quel qu'en soit le résultat, le gouvernement du Japon respectera la volonté du peuple sénégalais telle qu'elle s'est exprimée lors des élections et coopérera avec le gouvernement sénégalais.
2 Contribution 1 – Edna Dumas, Galerie Space Un
L’Art comme Pont entre le Japon et le Sénégal : Mon Parcours avec Space Un
Il y a plus de six ans, j'ai fait le choix audacieux de poser mes valises au Japon, un pays dont la richesse culturelle et le raffinement m’ont toujours fascinée. En tant que fondatrice de la Galerie Space Un, basée à Tokyo, il m’est aujourd'hui un véritable honneur de partager mon histoire à travers cette contribution pour la newsletter de l’Ambassade du Japon au Sénégal. Cette opportunité me permet de revenir sur mon parcours, mais surtout sur l’importance que l’art peut jouer en tant que passerelle entre des mondes culturels aussi riches et diversifiés que ceux du Japon et du Sénégal.
(1) Une passion pour l’art qui remonte à l’enfance
L’art est une composante essentielle de mon existence, un amour qui a pris racine dès mon plus jeune âge. En grandissant, j'ai découvert que l’art allait bien au-delà de la simple création esthétique ; c'est un langage universel, un miroir de l’âme humaine. L’art a ce pouvoir unique de révéler les cultures, de dévoiler les émotions les plus profondes et de nous connecter, peu importe d'où nous venons. Pour moi, l’art est la manifestation tangible des idées, des espoirs et des rêves qui traversent les sociétés.
Qu’est-ce que l’art, sinon une invitation à la découverte ? Une opportunité de voir au-delà des apparences et d’accepter la beauté des différences. Dans ce monde de plus en plus globalisé, l’art agit comme une force de rassemblement, permettant à chacun d’exprimer son individualité tout en trouvant des points communs avec les autres.
(2)L’ouverture de Space Un : Une galerie, un rêve
Space Un est née de cette vision : celle de créer un espace où l’art transcenderait les frontières géographiques, où les cultures dialogueraient à travers des formes d’expression multiples. Située au cœur de Tokyo, cette galerie représente bien plus qu'un simple lieu d'exposition. C'est un carrefour entre l’Afrique et l’Asie, et plus largement entre les différentes cultures du monde. L’histoire de Space Un est celle d’un pont qui relie les peuples, encourageant la rencontre de sensibilités artistiques apparemment éloignées, mais qui, en réalité, partagent de nombreuses similitudes.
L’ouverture officielle de la galerie Space Un fut marquée par une exposition d’un très grand artiste sénégalais, Aliou Diallo. Ce choix n'était pas anodin : il s’agissait de célébrer l’amitié et les liens profonds entre le Sénégal et le Japon. L'œuvre d’Aliou Diallo, empreinte d’histoire et de symbolisme africains, a captivé le public japonais, démontrant ainsi que l’art est un moyen puissant d’unir des mondes qui, à première vue, semblent très différents.
Cette première exposition a été suivie d’une autre présentation marquante, celle de Delphine Diallo, une artiste Franco- sénégalaise dont le travail explore les questions d'identité, de spiritualité et de la diaspora africaine. Son œuvre, à la fois puissante et introspective, a également résonné auprès du public tokyoïte, renforçant l’idée que l’art peut ouvrir des portes vers la compréhension mutuelle et l’acceptation de l’autre.
(3) Japon et Sénégal : des cultures qui dialoguent à travers l’art
Le Japon et le Sénégal sont deux nations riches en traditions, mais aussi en innovation. Leur relation ne cesse de se développer, et l’art joue un rôle fondamental dans ce rapprochement. Les échanges culturels entre ces deux pays révèlent des similarités surprenantes. Par exemple, la valeur accordée à l’artisanat, que ce soit à travers les textiles traditionnels au Sénégal ou la céramique et le travail du bois au Japon, montre combien ces deux pays partagent un respect profond pour le travail manuel et l’expression artistique.
À travers Space Un, j’ai toujours eu pour ambition de mettre en lumière ces similarités tout en célébrant les différences. L’art n’est pas seulement un vecteur de beauté, mais également un moyen de réflexion sur les enjeux contemporains. Mon rôle, en tant que fondatrice de cette galerie, est d'encourager un dialogue entre artistes de différents horizons et de proposer des expositions qui suscitent l’échange et l’émerveillement.
(4) L’honneur de contribuer à cette newsletter
Lorsque l'Ambassade du Japon au Sénégal m'a proposé de contribuer à cette newsletter, j'ai ressenti un immense honneur. Cette opportunité me permet de mettre en avant la relation unique entre ces deux pays qui occupent une place centrale dans ma vie et dans mon travail. À travers ma galerie, je m’efforce d’illustrer cette relation par des collaborations artistiques fortes, et je suis convaincue que l’art peut contribuer à renforcer les liens entre les cultures.
Je crois fermement que l’art peut être un catalyseur de changement. Il permet de transcender les différences, de les comprendre et de les accepter. Mon parcours personnel en tant que fondatrice de Space Un s’inscrit dans cette dynamique. En vivant au Japon, j’ai appris à observer et à apprécier les nuances de cette culture, tout en restant profondément attachée à mes racines. Ce croisement entre deux mondes m’a ouvert les yeux sur l'importance de célébrer la diversité culturelle, et c’est cette vision que je tente de transmettre à travers ma galerie.
(5) Space Un : Une plateforme pour l’avenir
L’objectif de Space Un est d’étendre ce dialogue entre les continents, en particulier entre l'Afrique et l'Asie, pour créer un espace où les artistes de divers horizons peuvent échanger leurs idées, partager leurs histoires et inspirer le monde. En organisant des expositions, des résidences d’artistes et des événements culturels, Space Un devient un lieu de rencontre entre les peuples. Nous offrons à nos visiteurs une chance d’explorer différentes perspectives, d'apprécier l’art sous toutes ses formes, et surtout, de se laisser inspirer par les différences culturelles.
À travers cette plateforme, nous espérons que les artistes, les collectionneurs, et les amateurs d’art pourront trouver un espace où l’expression artistique dépasse les frontières et les barrières linguistiques. L’art devient ainsi un langage universel qui encourage l’unité dans la diversité.
(6)Conclusion
En conclusion, je suis profondément reconnaissante d’avoir eu l’occasion de partager mon histoire et celle de Space Un dans cette newsletter. L'art, pour moi, reste l'une des méthodes les plus efficaces pour unir les communautés, encourager la compréhension mutuelle et promouvoir l'harmonie. À travers Space Un, Je poursuivrai mes efforts pour faire de l'art un moyen de dialogue entre les cultures, notamment entre le Japon et le Sénégal, des pays qui, à travers leurs différences, partagent une vision commune de l’humanité et de la créativité.
Je vous remercie pour l'opportunité de contribuer à cette publication, et j’espère que Space Un continuera à inspirer et à renforcer les liens entre ces deux merveilleuses cultures.
3 Contribution2- Yukie FUJIOKA, Spécialiste de la consolidation de la paix (Volontaire international des Nations Unies) (Première partie)
Introduction
Bonjour ! Je m'appelle Yukie Fujioka et je travaille actuellement comme spécialiste de la consolidation de la paix au bureau du PNUD en Gambie. Le PNUD est une organisation internationale dont le mandat est de promouvoir le développement durable, la gouvernance démocratique et la consolidation de la paix, ainsi que la résilience au changement climatique et aux catastrophes naturelles. La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) est une initiative bien connue des Japonais, organisée conjointement par le PNUD et le ministère japonais des affaires étrangères, entre autres. Récemment, j'ai participé à un panel lors de l'événement thématique de la réunion ministérielle de la TICAD, afin de partager mes expériences en Gambie en tant que jeune reliant l'Afrique et le Japon (lien https://www.jica.go.jp/information/seminar/2024/1549305_52234.html).
Le PNUD Gambie collabore avec divers partenaires du gouvernement, de la société civile, du monde universitaire, du secteur privé et d'autres agences sœurs de l'ONU pour promouvoir les objectifs de développement durable (ODD) et les priorités de développement national dans le cadre du plan de développement national communément appelé « YIRIWAA ». « YIRIWAA » signifie développement en mandingue.
Le PNUD Gambie travaille dans trois domaines de développement interconnectés : i) l'environnement et la résilience climatique ; ii) la gouvernance et la consolidation de la paix ; et iii) la croissance économique inclusive. Le bureau de la Gambie donne également aux jeunes les moyens d'agir grâce à des solutions innovantes via l'Accelerator Lab. Si vous êtes intéressés, vous pouvez en savoir plus sur notre travail sur X ((https://x.com/undp_thegambia) ou Facebook (https://www.facebook.com/UNDPGambia).
Dans cette rubrique, j'aimerais partager mon expérience personnelle de la construction de la paix, ma vie en Gambie et les efforts de construction de la paix en cours au niveau national. Veuillez noter que cette chronique reflète mes opinions personnelles et ne représente pas les positions officielles du PNUD en Gambie.
(1) D'un lycéen ordinaire à une carrière dans la construction de la paix
J'ai passé mon enfance au Japon et je n'ai pas vraiment eu l'occasion de connaître le monde en dehors de mon pays. Tout au long de mon cursus au lycée, j'ai participé à des activités extrascolaires. Cependant, à la fin de ma première année, j'ai commencé à réfléchir sérieusement à mon avenir pour la première fois, car je devais choisir entre des cours de sciences humaines et des cours de sciences naturelles pour ma deuxième année. À l'époque, je n'étais particulièrement pas forte dans aucune matière, à l'exception des mathématiques, et je ne pouvais pas imaginer ce que serait ma vie si je choisissais les sciences naturelles. Étant donné mon amour pour les tissus, les broderies et les vêtements d'Amérique latine, j'ai choisi le cours de sciences humaines.
Cependant, je me suis vite demandé si je pouvais vraiment devenir une acheteuse d'Amérique latine sans avoir été exposée à d'autres cultures. Afin de m'exposer à d'autres cultures, j'ai décidé de participer à un programme d'échange international de deux semaines au Japon.
Grâce à ce programme, j'ai appris qu'en dépit des barrières linguistiques, il est possible de passer des moments enrichissants avec d'autres personnes. Une personne originaire des Philippines, qui avait vécu comme enfant des rues, a participé à ce programme et est devenue mon amie. J'ai été profondément touchée par son histoire et par les épreuves qu'il a endurées, même si je n'ai pas pu la comprendre entièrement en raison de mes compétences linguistiques limitées et de mon manque de connaissances sur les problèmes mondiaux. J'ai décidé de faire des études beaucoup plus difficiles en m'inscrivant à l'Université chrétienne internationale, qui offrait de nombreuses possibilités de s'intéresser aux problèmes mondiaux et accueillait de nombreux étudiants étrangers.
Même si je n'avais pas l'intention de travailler dans le domaine de la coopération internationale au départ, mon expérience avec mon amie philippine m'a appris que « le dialogue ou le fait de rencontrer des gens face à face a le pouvoir de changer des vies ». Cette conviction m'a amenée à participer à la conférence étudiante Japon-Israël-Palestine, qui réunit des jeunes de Palestine et d'Israël au Japon pour discuter de leur conflit. Grâce à ce programme, je me suis fait de nombreux amis en Palestine et en Israël, et j'ai par la suite voyagé fréquemment en Palestine et en Israël. Pour ma thèse de fin d'études, j'ai mené une enquête de terrain d'un mois dans un camp de réfugiés palestiniens, où j'ai pu constater les difficultés socio-économiques du camp.
Depuis l'échec des accords d'Oslo de 1993 jusqu'aux conflits actuels, la situation en Palestine est restée désastreuse. J'ai compris que ce sont les plus vulnérables qui paient le plus lourd tribut dans les conflits. Cela m'a conduit à poursuivre une carrière dans la construction de la paix, avec la ferme volonté d'apporter les bénéfices de la paix à ceux qui ont tendance à être laissés pour compte.
(2) La vie en Gambie
Après avoir acquis diverses expériences, j'ai été sélectionnée pour le « Programme mondial de développement des ressources humaines pour la consolidation de la paix et le développement » du ministère des affaires étrangères et j'ai été affectée au bureau du PNUD en Gambie en tant que Volontaire international des Nations unies. Ce poste m'a amenée en Gambie - la côte souriante de l'Afrique - où j'ai fait l'expérience de petits gestes de gentillesse au quotidien. Par exemple, lorsque je prends un taxi collectif, parfois le chauffeur m'offre la course gratuitement, et parfois les passagers locaux paient le prix de la course pour moi. Le revenu mensuel moyen dans l'agglomération de Banjul est d'environ 1 000 dalasis, et la course en taxi n'est que de 13 dalasis (environ 30 JPY), je me sens donc un peu désolée d'être traitée avec une telle générosité. Tous les jours au bureau, tout le monde - le personnel de sécurité, les nettoyeurs, les chauffeurs et les collègues d'autres agences des Nations unies - me salue avec le sourire. Lorsqu'ils remarquent que j'ai l'air occupé, ils n'oublient jamais de me demander si je vais bien.
Je suis rapidement tombée amoureuse de la Gambie. La nourriture locale est très délicieuse, le riz étant l'aliment de base. La campagne offre de magnifiques paysages verdoyants. La Gambie est dotée d'une nature riche. Le fleuve Gambie coule au milieu du pays et borde l'océan. La population vit de l'agriculture, de la pêche et de la chasse. Environ 600 espèces d'oiseaux peupleraient le pays, et même autour de Serrekunda, où je vis, j'aime voir des oiseaux colorés, comme les bleus émeraude et les jaunes vibrants, ce qui rend les courtes promenades très agréables.
(3) La consolidation de la paix en Gambie et ses progrès
La Gambie est dans un processus de transition vers une paix durable basée sur la démocratie, ayant mis fin à plus de 22 ans d'autoritarisme après les élections de décembre 2016. Avant d'occuper mon poste actuel, j'ai travaillé au Soudan du Sud, où j'ai renforcé les capacités des femmes et des jeunes en matière de mécanismes communautaires de prévention des conflits dans un camp de personnes déplacées. (Lien de référence - mon ancien superviseur apparaît dans la vidéo du ministère des Affaires étrangères - je suis également dans le cadre https://www.youtube.com/watch?v=ytfXnMYbuwE). Mon expérience au Soudan du Sud m'a familiarisée avec les contextes où de multiples parties prenantes se battent pour des intérêts politiques incompatibles. Par conséquent, mon expérience professionnelle en Gambie, où la consolidation de la paix se concentre sur la transition d'un régime autoritaire à la démocratie, a été très impressionnante à bien des égards.
Après la fin de la dictature, la Gambie a mis en place la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC) pour enquêter sur les graves violations des droits de l'homme commises sous l'ancien régime, y compris les assassinats. Après avoir mené des enquêtes approfondies et recueilli des témoignages, la TRRC a rédigé un rapport complet intitulé « Never Again Report » (Plus jamais ça), qui a été finalisé en 2021. En acceptant la plupart des recommandations du rapport de la TRRC, le gouvernement actuel a officiellement reconnu les actes répréhensibles de l'ancien régime et a renforcé son engagement à ce que « plus jamais ça » ne se reproduise. Je participe à des projets visant à soutenir la mise en œuvre des principales recommandations du rapport de la Commission, en particulier celles relatives à la « construction d'une architecture de paix ». Cela comprend une série d'activités au niveau national, régional et communautaire ; soutenir la législation et la politique en matière de consolidation de la paix ; soutenir la mise à jour de l'analyse des conflits et du développement ; renforcer les systèmes d'alerte précoce ; soutenir l'institution nationale chargée de la consolidation de la paix ; renforcer les capacités du ministère de l'intérieur responsable de la sécurité intérieure et de la consolidation de la paix ; renforcer les capacités des femmes et des jeunes en matière de résolution des conflits.
(A suivre dans la deuxième partie)
4 Activités et annonces de l’Ambassade du Japon
○Visite de courtoisie auprès de S.E.M. FAYE, Président de la République
Le 10 octobre, l'Ambassadeur Izawa a rendu une visite de courtoisie à S.E.M. FAYE, Président de la République, en compagnie de M. Tanaka, Président de JICA, en échangeant des idées sur les moyens de renforcer davantage les relations de coopération entre le Japon et le Sénégal.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01527.html
○Célébration du 40e anniversaire du Centre de Formation Professionnelle et Technique Sénégal-Japon
Le 11 octobre, la Cérémonie pour célébrer le 40e anniversaire du Centre de Formation Professionnelle et Technique Sénégal-Japon, a été organisée sous la présidence de M Sonko, Premier Ministre, et en présence de M Sarre, Ministre de la Formation Professionnelle, de l’Ambassadeur Izawa, du Président de la JICA M Tanaka et de nombreuses personnes concernées.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01525.html
○Décoration de M. Babacar SECK, ancien Directeur du Centre de Formation Professionnelle et Technique (CFPT) Sénégal-Japon dans l'Ordre du Soleil Levant, Rayons d'Or et d'Argent
Le vendredi 11 octobre au Centre de Formation Professionnelle et Technique (CFPT) Sénégal-Japon, S. E. M. IZAWA Osamu, Ambassadeur du Japon au Sénégal, a remis à Monsieur Babacar SECK, ancien Directeur du CFPT, la Décoration dans l'Ordre du Soleil Levant, Rayons d'Or et d'Argent décernée par le Gouvernement du Japon avant les célébrations du 40e anniversaire du centre.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01523.html
○Réunion avec la communauté des entreprises japonaises
Le 11 octobre, l'Amb Izawa a organisé une réunion avec la communauté des entreprises japonaises en présence de M. Tanaka, où ils ont échangé des idées sur les activités des entreprises au Sénégal et leurs perspectives futures.
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid034kzv7ygeZc87th3bFFHkmiSxx6863Yejiawqn1uNeeHaKRen4YNgLyDEYXDQ6kJLl&id=100078921276471
○Participation aux des Etats Généraux de l’Industrie, du Commerce et des PME-PMI” organisée par le Ministère de l’Industrie et du Commerce
Le 17 octobre, l’Ambassadeur IZAWA a pris la parole lors des “ Etats Généraux de l’Industrie, du Commerce et des PME-PMI” organisée par le Ministère de l’Industrie et du Commerce du Sénégal, soulignant l’importance de la stratégie, de la formation des ressources humaines et de la publicité du Sénégal pour le développement industriel du Sénégal.
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid0paRrsUHDg63HnStXDr6p7wWxCprbUeXPjw1MSVJjANMMbAXNn1ZYDgBAXM4FDD6Tl&id=100078921276471
○Cérémonie de Remise du certificat de mérite au nom de l’Ambassadeur du Japon à M. Papa Magatte GUEYE, Président de l’Association Amitié Sénégalo-Nippone (ASENI)
Le 19 octobre, l'Ambassadeur Izawa a remis à M. Papa Magatte GUEYE, Président de l’Association Amitié Sénégalo-Nippone (ASENI), un certificat de mérite au nom de l’Ambassadeur en reconnaissance de sa contribution au renforcement des relations entre le Japon et le Sénégal.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01533.html
○Visite de courtoisie auprès du Général Birama DIOP, Ministre des Forces armées
Le 24 octobre, l'Ambassadeur IZAWA a rendu une visite de courtoisie à Général Birama DIOP, Ministre des Forces armées, et ils ont échangé des vues sur le soutien du Japon aux activités de déminage en Casamance.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01544.html
○Participation de l'Ambassadeur IZAWA à la Chaire JICA
Le 29 octobre, l'Ambassadeur IZAWA a participé avec M Takahashi de l’Université de Kyoto à la Chaire JICA sur le thème des leçons tirées du Japon en matière de développent.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01546.html
○Lancement de la 37ème Edition du Concours de Haïku
L’Ambassade du Japon vient de lancer la 37e édition du concours de Haïku. La date limite d’envoi ou de dépôt des poèmes des participants à la section culturelle de l’Ambassade est fixée au 20 décembre 2024, et les prix seront remis aux lauréats en février 2025.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01536.html
○Coupe de l’Ambassadeur du Judo 2024
Le 26 octobre, la Coupe de l’Ambassadeur du Judo 2024 a eu lieu au Stade Marius Ndiaye.
L'Ambassadeur IZAWA a félicité les participants pour leur bonne performance et remis des médailles aux vainqueurs.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01542.html
○Coupe de l’Ambassadeur du Karaté 2024
Le 30 novembre, la « Coupe de l’Ambassadeur du karaté 2024 » se déroulera comme suit.
Date et heure : le 30 novembre (samedi), les finales de chaque catégorie de poids débutant vers 16h00.
Lieu : Stade Marius Ndiaye
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○Liens de l’Ambassade du Japon
Site web( https://www.sn.emb-japan.go.jp/itprtop_ja/index.html )
Twitter ( https://twitter.com/JapanEmbSenegal )
Facebook ( https://www.facebook.com/profile.php?id=100078921276471 )
Instagram ( https://www.instagram.com/japanembsenegal/ )
○Publication:Ambassade du Japon au Sénégal
Ambassade du Japon au Sénégal
Boulevard Martin Luther King, Dakar, Sénégal (B.P. 3140)
TEL :(+221)33.849.55.00
FAX :(+221) 33.849.55.55
◆ Table des matières ◆
1 Message de l’Ambassadeur IZAWA Osamu
2 Contribution 1 Edna Dumas, Galerie Space Un
3 Contribution 2 Yukie Fujioka, Spécialiste de la consolidation de la paix
4 Activités de l’Ambassade
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1 Message de l’Ambassadeur IZAWA Osamu
La saison sèche a commencé fin octobre, mais les journées sont encore chaudes. Comment allez-vous ?
Cette année, les régions montagneuses de la Guinée voisine ont connu de fortes précipitations qui ont provoqué d'importantes inondations dans le cours moyen du fleuve Sénégal. Dans les rivières à forte pente comme celles du Japon, l'eau se retire relativement vite après une inondation, mais dans un terrain comme celui du Sénégal, où la terre est plate, l'eau ne se retire pas tant que le sol ne l'absorbe pas. Les récoltes du bassin du fleuve Sénégal semblent avoir été affectées, et l'on peut s'inquiéter de la gravité des dégâts.
Par ailleurs, le gouvernement sénégalais utilise également des satellites pour suivre la situation des inondations : le Centre de suivi écologique fournit des images satellite et je crois que le Sénégal est le seul pays de la région ouest-africaine à disposer d'une telle capacité.
Le mois d'octobre a été marqué par une série d'événements importants en termes de coopération japonaise au développement du Sénégal.
Tout d'abord, le 11 octobre, le 40e anniversaire du CFPT et la cérémonie de décoration de l'ancien Directeur du CFPT, ont eu lieu au CFPT en présence du Président de la JICA, M. Tanaka, et du Premier Ministre Sonko. Comme je l'ai écrit dans mon discours du mois dernier, les activités du CFPT au cours des 40 dernières années sont un excellent exemple de la coopération économique du Japon, qui met l'accent sur le développement des ressources humaines. Lors de la cérémonie du CFPT, le Premier Ministre Sonko a affirmé avec force que le Japon, qui a développé son pays en mettant l'accent sur les ressources humaines, peut être un modèle pour le développement du Sénégal. J'ai été ravi d'entendre le Premier Ministre Sonko affirmer que le Japon est un modèle pour le développement du Sénégal.
Le 17 janvier, le Ministre de l'Industrie et du Commerce, M. Diop, a organisé une réunion stratégique pour la promotion des Etats Généraux de l'industrie sénégalaise au Centre International de Conférences de Diamniadio. L’Ambassade était l'invitée de la cérémonie d'ouverture, où l'importance du développement des ressources humaines a été soulignée et le projet de construction d'une antenne du CFPT à Diamniadio, a été présenté et a été très applaudi par l'auditoire. Le Ministre Diop a déclaré qu'il avait étudié le développement économique du Japon, en particulier les réalisations du Ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI), et qu'il avait toujours voulu s'inspirer de l'expérience japonaise en matière de développement économique. Il est également le représentant du Sénégal à l'Expo d'Osaka, nous continuerons donc à travailler en étroite collaboration avec le Ministre.
Par ailleurs, le 29 novembre, la Chaire JICA s'est tenue à l'Université de Dakar, où le Dr Takahashi, Directeur de l'Institut d'Etudes Africaines de l'Université de Kyoto, a donné une conférence, comme l'année dernière, cette fois sur la relation entre l'introduction de la technologie occidentale et l'utilisation de la technologie traditionnelle japonaise dans le développement de notre pays depuis l'ère Meiji, en prenant l'exemple de la promotion de la culture du riz. Le Sénégal déploie des efforts à l'échelle nationale pour augmenter le taux d'autosuffisance en riz, et je pense donc que son intervention a été très instructive pour les Sénégalais. De nombreuses questions ont été posées par le public présent dans la salle.
Je suis heureux de vous faire part d'une chose.
En tant que mission, nous pensons qu'il est important de faire connaître les activités de l'ambassade à un large public au Sénégal et à l'étranger, et nous consacrons beaucoup d'efforts à la publicité par le biais des sites des réseaux sociaux. Dans ce cadre, nous avons lancé une page Facebook sur le site de l'Ambassade pour faire connaître les activités de l'Ambassade, et lorsque nous avons rendu compte de la cérémonie susmentionnée au CFPT, 500 nouveaux utilisateurs se sont inscrits d'un seul coup, ce qui porte le nombre d'utilisateurs enregistrés à près de 5 000. Il est certain que ce nombre dépassera les 5 000 d'ici la fin de l'année. La distance entre le Japon et le Sénégal est très grande et le fait est que le Sénégal n’est pas très connu au Japon. Que 5.000 personnes soient intéressées à suivre le travail de l'Ambassade et les relations entre le Sénégal et le Japon constitue un grand encouragement pour l’Ambassade.
Cette lettre d'information est l'une de nos activités de relations publiques et nous sommes reconnaissants à Edna et Fujioka d'y avoir contribué. Normalement, l'ambassade choisit les contributeurs et leur demande de participer, mais cette fois-ci, Mme Fujioka a découvert l'existence de cette lettre d'information et nous a demandé d'y contribuer, car elle souhaitait y présenter ses propres activités. Nous accueillons volontiers de telles suggestions, donc si quelqu'un souhaite présenter ses activités, n'hésitez pas à contacter l'ambassade.
Enfin, la campagne pour les élections à l'Assemblée nationale au Sénégal a déjà commencé, et bien qu'il y ait eu quelques affrontements entre partisans, il n'y a pas eu jusqu'à présent de perturbations majeures. Bien que nous nous abstenions de porter des jugements sur les élections, quel qu'en soit le résultat, le gouvernement du Japon respectera la volonté du peuple sénégalais telle qu'elle s'est exprimée lors des élections et coopérera avec le gouvernement sénégalais.
2 Contribution 1 – Edna Dumas, Galerie Space Un
L’Art comme Pont entre le Japon et le Sénégal : Mon Parcours avec Space Un
Il y a plus de six ans, j'ai fait le choix audacieux de poser mes valises au Japon, un pays dont la richesse culturelle et le raffinement m’ont toujours fascinée. En tant que fondatrice de la Galerie Space Un, basée à Tokyo, il m’est aujourd'hui un véritable honneur de partager mon histoire à travers cette contribution pour la newsletter de l’Ambassade du Japon au Sénégal. Cette opportunité me permet de revenir sur mon parcours, mais surtout sur l’importance que l’art peut jouer en tant que passerelle entre des mondes culturels aussi riches et diversifiés que ceux du Japon et du Sénégal.
(1) Une passion pour l’art qui remonte à l’enfance
L’art est une composante essentielle de mon existence, un amour qui a pris racine dès mon plus jeune âge. En grandissant, j'ai découvert que l’art allait bien au-delà de la simple création esthétique ; c'est un langage universel, un miroir de l’âme humaine. L’art a ce pouvoir unique de révéler les cultures, de dévoiler les émotions les plus profondes et de nous connecter, peu importe d'où nous venons. Pour moi, l’art est la manifestation tangible des idées, des espoirs et des rêves qui traversent les sociétés.
Qu’est-ce que l’art, sinon une invitation à la découverte ? Une opportunité de voir au-delà des apparences et d’accepter la beauté des différences. Dans ce monde de plus en plus globalisé, l’art agit comme une force de rassemblement, permettant à chacun d’exprimer son individualité tout en trouvant des points communs avec les autres.
(2)L’ouverture de Space Un : Une galerie, un rêve
Space Un est née de cette vision : celle de créer un espace où l’art transcenderait les frontières géographiques, où les cultures dialogueraient à travers des formes d’expression multiples. Située au cœur de Tokyo, cette galerie représente bien plus qu'un simple lieu d'exposition. C'est un carrefour entre l’Afrique et l’Asie, et plus largement entre les différentes cultures du monde. L’histoire de Space Un est celle d’un pont qui relie les peuples, encourageant la rencontre de sensibilités artistiques apparemment éloignées, mais qui, en réalité, partagent de nombreuses similitudes.
L’ouverture officielle de la galerie Space Un fut marquée par une exposition d’un très grand artiste sénégalais, Aliou Diallo. Ce choix n'était pas anodin : il s’agissait de célébrer l’amitié et les liens profonds entre le Sénégal et le Japon. L'œuvre d’Aliou Diallo, empreinte d’histoire et de symbolisme africains, a captivé le public japonais, démontrant ainsi que l’art est un moyen puissant d’unir des mondes qui, à première vue, semblent très différents.
Cette première exposition a été suivie d’une autre présentation marquante, celle de Delphine Diallo, une artiste Franco- sénégalaise dont le travail explore les questions d'identité, de spiritualité et de la diaspora africaine. Son œuvre, à la fois puissante et introspective, a également résonné auprès du public tokyoïte, renforçant l’idée que l’art peut ouvrir des portes vers la compréhension mutuelle et l’acceptation de l’autre.
(3) Japon et Sénégal : des cultures qui dialoguent à travers l’art
Le Japon et le Sénégal sont deux nations riches en traditions, mais aussi en innovation. Leur relation ne cesse de se développer, et l’art joue un rôle fondamental dans ce rapprochement. Les échanges culturels entre ces deux pays révèlent des similarités surprenantes. Par exemple, la valeur accordée à l’artisanat, que ce soit à travers les textiles traditionnels au Sénégal ou la céramique et le travail du bois au Japon, montre combien ces deux pays partagent un respect profond pour le travail manuel et l’expression artistique.
À travers Space Un, j’ai toujours eu pour ambition de mettre en lumière ces similarités tout en célébrant les différences. L’art n’est pas seulement un vecteur de beauté, mais également un moyen de réflexion sur les enjeux contemporains. Mon rôle, en tant que fondatrice de cette galerie, est d'encourager un dialogue entre artistes de différents horizons et de proposer des expositions qui suscitent l’échange et l’émerveillement.
(4) L’honneur de contribuer à cette newsletter
Lorsque l'Ambassade du Japon au Sénégal m'a proposé de contribuer à cette newsletter, j'ai ressenti un immense honneur. Cette opportunité me permet de mettre en avant la relation unique entre ces deux pays qui occupent une place centrale dans ma vie et dans mon travail. À travers ma galerie, je m’efforce d’illustrer cette relation par des collaborations artistiques fortes, et je suis convaincue que l’art peut contribuer à renforcer les liens entre les cultures.
Je crois fermement que l’art peut être un catalyseur de changement. Il permet de transcender les différences, de les comprendre et de les accepter. Mon parcours personnel en tant que fondatrice de Space Un s’inscrit dans cette dynamique. En vivant au Japon, j’ai appris à observer et à apprécier les nuances de cette culture, tout en restant profondément attachée à mes racines. Ce croisement entre deux mondes m’a ouvert les yeux sur l'importance de célébrer la diversité culturelle, et c’est cette vision que je tente de transmettre à travers ma galerie.
(5) Space Un : Une plateforme pour l’avenir
L’objectif de Space Un est d’étendre ce dialogue entre les continents, en particulier entre l'Afrique et l'Asie, pour créer un espace où les artistes de divers horizons peuvent échanger leurs idées, partager leurs histoires et inspirer le monde. En organisant des expositions, des résidences d’artistes et des événements culturels, Space Un devient un lieu de rencontre entre les peuples. Nous offrons à nos visiteurs une chance d’explorer différentes perspectives, d'apprécier l’art sous toutes ses formes, et surtout, de se laisser inspirer par les différences culturelles.
À travers cette plateforme, nous espérons que les artistes, les collectionneurs, et les amateurs d’art pourront trouver un espace où l’expression artistique dépasse les frontières et les barrières linguistiques. L’art devient ainsi un langage universel qui encourage l’unité dans la diversité.
(6)Conclusion
En conclusion, je suis profondément reconnaissante d’avoir eu l’occasion de partager mon histoire et celle de Space Un dans cette newsletter. L'art, pour moi, reste l'une des méthodes les plus efficaces pour unir les communautés, encourager la compréhension mutuelle et promouvoir l'harmonie. À travers Space Un, Je poursuivrai mes efforts pour faire de l'art un moyen de dialogue entre les cultures, notamment entre le Japon et le Sénégal, des pays qui, à travers leurs différences, partagent une vision commune de l’humanité et de la créativité.
Je vous remercie pour l'opportunité de contribuer à cette publication, et j’espère que Space Un continuera à inspirer et à renforcer les liens entre ces deux merveilleuses cultures.
3 Contribution2- Yukie FUJIOKA, Spécialiste de la consolidation de la paix (Volontaire international des Nations Unies) (Première partie)
Introduction
Bonjour ! Je m'appelle Yukie Fujioka et je travaille actuellement comme spécialiste de la consolidation de la paix au bureau du PNUD en Gambie. Le PNUD est une organisation internationale dont le mandat est de promouvoir le développement durable, la gouvernance démocratique et la consolidation de la paix, ainsi que la résilience au changement climatique et aux catastrophes naturelles. La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) est une initiative bien connue des Japonais, organisée conjointement par le PNUD et le ministère japonais des affaires étrangères, entre autres. Récemment, j'ai participé à un panel lors de l'événement thématique de la réunion ministérielle de la TICAD, afin de partager mes expériences en Gambie en tant que jeune reliant l'Afrique et le Japon (lien https://www.jica.go.jp/information/seminar/2024/1549305_52234.html).
Le PNUD Gambie collabore avec divers partenaires du gouvernement, de la société civile, du monde universitaire, du secteur privé et d'autres agences sœurs de l'ONU pour promouvoir les objectifs de développement durable (ODD) et les priorités de développement national dans le cadre du plan de développement national communément appelé « YIRIWAA ». « YIRIWAA » signifie développement en mandingue.
Le PNUD Gambie travaille dans trois domaines de développement interconnectés : i) l'environnement et la résilience climatique ; ii) la gouvernance et la consolidation de la paix ; et iii) la croissance économique inclusive. Le bureau de la Gambie donne également aux jeunes les moyens d'agir grâce à des solutions innovantes via l'Accelerator Lab. Si vous êtes intéressés, vous pouvez en savoir plus sur notre travail sur X ((https://x.com/undp_thegambia) ou Facebook (https://www.facebook.com/UNDPGambia).
Dans cette rubrique, j'aimerais partager mon expérience personnelle de la construction de la paix, ma vie en Gambie et les efforts de construction de la paix en cours au niveau national. Veuillez noter que cette chronique reflète mes opinions personnelles et ne représente pas les positions officielles du PNUD en Gambie.
(1) D'un lycéen ordinaire à une carrière dans la construction de la paix
J'ai passé mon enfance au Japon et je n'ai pas vraiment eu l'occasion de connaître le monde en dehors de mon pays. Tout au long de mon cursus au lycée, j'ai participé à des activités extrascolaires. Cependant, à la fin de ma première année, j'ai commencé à réfléchir sérieusement à mon avenir pour la première fois, car je devais choisir entre des cours de sciences humaines et des cours de sciences naturelles pour ma deuxième année. À l'époque, je n'étais particulièrement pas forte dans aucune matière, à l'exception des mathématiques, et je ne pouvais pas imaginer ce que serait ma vie si je choisissais les sciences naturelles. Étant donné mon amour pour les tissus, les broderies et les vêtements d'Amérique latine, j'ai choisi le cours de sciences humaines.
Cependant, je me suis vite demandé si je pouvais vraiment devenir une acheteuse d'Amérique latine sans avoir été exposée à d'autres cultures. Afin de m'exposer à d'autres cultures, j'ai décidé de participer à un programme d'échange international de deux semaines au Japon.
Grâce à ce programme, j'ai appris qu'en dépit des barrières linguistiques, il est possible de passer des moments enrichissants avec d'autres personnes. Une personne originaire des Philippines, qui avait vécu comme enfant des rues, a participé à ce programme et est devenue mon amie. J'ai été profondément touchée par son histoire et par les épreuves qu'il a endurées, même si je n'ai pas pu la comprendre entièrement en raison de mes compétences linguistiques limitées et de mon manque de connaissances sur les problèmes mondiaux. J'ai décidé de faire des études beaucoup plus difficiles en m'inscrivant à l'Université chrétienne internationale, qui offrait de nombreuses possibilités de s'intéresser aux problèmes mondiaux et accueillait de nombreux étudiants étrangers.
Même si je n'avais pas l'intention de travailler dans le domaine de la coopération internationale au départ, mon expérience avec mon amie philippine m'a appris que « le dialogue ou le fait de rencontrer des gens face à face a le pouvoir de changer des vies ». Cette conviction m'a amenée à participer à la conférence étudiante Japon-Israël-Palestine, qui réunit des jeunes de Palestine et d'Israël au Japon pour discuter de leur conflit. Grâce à ce programme, je me suis fait de nombreux amis en Palestine et en Israël, et j'ai par la suite voyagé fréquemment en Palestine et en Israël. Pour ma thèse de fin d'études, j'ai mené une enquête de terrain d'un mois dans un camp de réfugiés palestiniens, où j'ai pu constater les difficultés socio-économiques du camp.
Depuis l'échec des accords d'Oslo de 1993 jusqu'aux conflits actuels, la situation en Palestine est restée désastreuse. J'ai compris que ce sont les plus vulnérables qui paient le plus lourd tribut dans les conflits. Cela m'a conduit à poursuivre une carrière dans la construction de la paix, avec la ferme volonté d'apporter les bénéfices de la paix à ceux qui ont tendance à être laissés pour compte.
(2) La vie en Gambie
Après avoir acquis diverses expériences, j'ai été sélectionnée pour le « Programme mondial de développement des ressources humaines pour la consolidation de la paix et le développement » du ministère des affaires étrangères et j'ai été affectée au bureau du PNUD en Gambie en tant que Volontaire international des Nations unies. Ce poste m'a amenée en Gambie - la côte souriante de l'Afrique - où j'ai fait l'expérience de petits gestes de gentillesse au quotidien. Par exemple, lorsque je prends un taxi collectif, parfois le chauffeur m'offre la course gratuitement, et parfois les passagers locaux paient le prix de la course pour moi. Le revenu mensuel moyen dans l'agglomération de Banjul est d'environ 1 000 dalasis, et la course en taxi n'est que de 13 dalasis (environ 30 JPY), je me sens donc un peu désolée d'être traitée avec une telle générosité. Tous les jours au bureau, tout le monde - le personnel de sécurité, les nettoyeurs, les chauffeurs et les collègues d'autres agences des Nations unies - me salue avec le sourire. Lorsqu'ils remarquent que j'ai l'air occupé, ils n'oublient jamais de me demander si je vais bien.
Je suis rapidement tombée amoureuse de la Gambie. La nourriture locale est très délicieuse, le riz étant l'aliment de base. La campagne offre de magnifiques paysages verdoyants. La Gambie est dotée d'une nature riche. Le fleuve Gambie coule au milieu du pays et borde l'océan. La population vit de l'agriculture, de la pêche et de la chasse. Environ 600 espèces d'oiseaux peupleraient le pays, et même autour de Serrekunda, où je vis, j'aime voir des oiseaux colorés, comme les bleus émeraude et les jaunes vibrants, ce qui rend les courtes promenades très agréables.
(3) La consolidation de la paix en Gambie et ses progrès
La Gambie est dans un processus de transition vers une paix durable basée sur la démocratie, ayant mis fin à plus de 22 ans d'autoritarisme après les élections de décembre 2016. Avant d'occuper mon poste actuel, j'ai travaillé au Soudan du Sud, où j'ai renforcé les capacités des femmes et des jeunes en matière de mécanismes communautaires de prévention des conflits dans un camp de personnes déplacées. (Lien de référence - mon ancien superviseur apparaît dans la vidéo du ministère des Affaires étrangères - je suis également dans le cadre https://www.youtube.com/watch?v=ytfXnMYbuwE). Mon expérience au Soudan du Sud m'a familiarisée avec les contextes où de multiples parties prenantes se battent pour des intérêts politiques incompatibles. Par conséquent, mon expérience professionnelle en Gambie, où la consolidation de la paix se concentre sur la transition d'un régime autoritaire à la démocratie, a été très impressionnante à bien des égards.
Après la fin de la dictature, la Gambie a mis en place la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC) pour enquêter sur les graves violations des droits de l'homme commises sous l'ancien régime, y compris les assassinats. Après avoir mené des enquêtes approfondies et recueilli des témoignages, la TRRC a rédigé un rapport complet intitulé « Never Again Report » (Plus jamais ça), qui a été finalisé en 2021. En acceptant la plupart des recommandations du rapport de la TRRC, le gouvernement actuel a officiellement reconnu les actes répréhensibles de l'ancien régime et a renforcé son engagement à ce que « plus jamais ça » ne se reproduise. Je participe à des projets visant à soutenir la mise en œuvre des principales recommandations du rapport de la Commission, en particulier celles relatives à la « construction d'une architecture de paix ». Cela comprend une série d'activités au niveau national, régional et communautaire ; soutenir la législation et la politique en matière de consolidation de la paix ; soutenir la mise à jour de l'analyse des conflits et du développement ; renforcer les systèmes d'alerte précoce ; soutenir l'institution nationale chargée de la consolidation de la paix ; renforcer les capacités du ministère de l'intérieur responsable de la sécurité intérieure et de la consolidation de la paix ; renforcer les capacités des femmes et des jeunes en matière de résolution des conflits.
(A suivre dans la deuxième partie)
4 Activités et annonces de l’Ambassade du Japon
○Visite de courtoisie auprès de S.E.M. FAYE, Président de la République
Le 10 octobre, l'Ambassadeur Izawa a rendu une visite de courtoisie à S.E.M. FAYE, Président de la République, en compagnie de M. Tanaka, Président de JICA, en échangeant des idées sur les moyens de renforcer davantage les relations de coopération entre le Japon et le Sénégal.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01527.html
○Célébration du 40e anniversaire du Centre de Formation Professionnelle et Technique Sénégal-Japon
Le 11 octobre, la Cérémonie pour célébrer le 40e anniversaire du Centre de Formation Professionnelle et Technique Sénégal-Japon, a été organisée sous la présidence de M Sonko, Premier Ministre, et en présence de M Sarre, Ministre de la Formation Professionnelle, de l’Ambassadeur Izawa, du Président de la JICA M Tanaka et de nombreuses personnes concernées.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01525.html
○Décoration de M. Babacar SECK, ancien Directeur du Centre de Formation Professionnelle et Technique (CFPT) Sénégal-Japon dans l'Ordre du Soleil Levant, Rayons d'Or et d'Argent
Le vendredi 11 octobre au Centre de Formation Professionnelle et Technique (CFPT) Sénégal-Japon, S. E. M. IZAWA Osamu, Ambassadeur du Japon au Sénégal, a remis à Monsieur Babacar SECK, ancien Directeur du CFPT, la Décoration dans l'Ordre du Soleil Levant, Rayons d'Or et d'Argent décernée par le Gouvernement du Japon avant les célébrations du 40e anniversaire du centre.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01523.html
○Réunion avec la communauté des entreprises japonaises
Le 11 octobre, l'Amb Izawa a organisé une réunion avec la communauté des entreprises japonaises en présence de M. Tanaka, où ils ont échangé des idées sur les activités des entreprises au Sénégal et leurs perspectives futures.
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid034kzv7ygeZc87th3bFFHkmiSxx6863Yejiawqn1uNeeHaKRen4YNgLyDEYXDQ6kJLl&id=100078921276471
○Participation aux des Etats Généraux de l’Industrie, du Commerce et des PME-PMI” organisée par le Ministère de l’Industrie et du Commerce
Le 17 octobre, l’Ambassadeur IZAWA a pris la parole lors des “ Etats Généraux de l’Industrie, du Commerce et des PME-PMI” organisée par le Ministère de l’Industrie et du Commerce du Sénégal, soulignant l’importance de la stratégie, de la formation des ressources humaines et de la publicité du Sénégal pour le développement industriel du Sénégal.
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid0paRrsUHDg63HnStXDr6p7wWxCprbUeXPjw1MSVJjANMMbAXNn1ZYDgBAXM4FDD6Tl&id=100078921276471
○Cérémonie de Remise du certificat de mérite au nom de l’Ambassadeur du Japon à M. Papa Magatte GUEYE, Président de l’Association Amitié Sénégalo-Nippone (ASENI)
Le 19 octobre, l'Ambassadeur Izawa a remis à M. Papa Magatte GUEYE, Président de l’Association Amitié Sénégalo-Nippone (ASENI), un certificat de mérite au nom de l’Ambassadeur en reconnaissance de sa contribution au renforcement des relations entre le Japon et le Sénégal.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01533.html
○Visite de courtoisie auprès du Général Birama DIOP, Ministre des Forces armées
Le 24 octobre, l'Ambassadeur IZAWA a rendu une visite de courtoisie à Général Birama DIOP, Ministre des Forces armées, et ils ont échangé des vues sur le soutien du Japon aux activités de déminage en Casamance.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01544.html
○Participation de l'Ambassadeur IZAWA à la Chaire JICA
Le 29 octobre, l'Ambassadeur IZAWA a participé avec M Takahashi de l’Université de Kyoto à la Chaire JICA sur le thème des leçons tirées du Japon en matière de développent.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01546.html
○Lancement de la 37ème Edition du Concours de Haïku
L’Ambassade du Japon vient de lancer la 37e édition du concours de Haïku. La date limite d’envoi ou de dépôt des poèmes des participants à la section culturelle de l’Ambassade est fixée au 20 décembre 2024, et les prix seront remis aux lauréats en février 2025.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01536.html
○Coupe de l’Ambassadeur du Judo 2024
Le 26 octobre, la Coupe de l’Ambassadeur du Judo 2024 a eu lieu au Stade Marius Ndiaye.
L'Ambassadeur IZAWA a félicité les participants pour leur bonne performance et remis des médailles aux vainqueurs.
https://www.sn.emb-japan.go.jp/itpr_ja/11_000001_01542.html
○Coupe de l’Ambassadeur du Karaté 2024
Le 30 novembre, la « Coupe de l’Ambassadeur du karaté 2024 » se déroulera comme suit.
Date et heure : le 30 novembre (samedi), les finales de chaque catégorie de poids débutant vers 16h00.
Lieu : Stade Marius Ndiaye
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○Liens de l’Ambassade du Japon
Site web( https://www.sn.emb-japan.go.jp/itprtop_ja/index.html )
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○Publication:Ambassade du Japon au Sénégal
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