Japanese Government Scholarships
Le Gouvernement du Japon offre des bourses d’études aux élèves bacheliers et étudiants désireux de poursuivre leurs études supérieures dans une université ou un institut japonais. Il s’agit des bourses suivantes :
la bourse de recherche, celle d’études universitaires, celle de Formation dans un « Japanese Professional Training College » et celle d’études à l’Ecole Supérieure de Formation en Technologie.
L’ouverture des candidatures pour les Bourses du Gouvernement du Japon 2013 commence à partir du mois d'avril 2012 (L’Ambassade du Japon à Dakar ne s’occupe que de la sélection des candidats sénégalais, capverdiens, gambiens et bissau-guinéens) et les candidats sélectionnés se rendront au Japon en avril ou en octobre 2013.
Pour permettre aux candidats de remplir les formulaires de candidature dans les meilleures conditions, le Section Culturelle de l’Ambassade organise des séances d’orientation lors desquelles leur sont fournies toutes les informations nécessaires sur les bourses (montant des bourses, la vie au Japon, la vie dans les campus universitaires, les études etc.).
Les formulaires à remplir seront disponibles à partir de la première séance d’orientation à l’Ambassade du Japon ou dans le site Internet de l’Ambassade. Une fois remplis, les formulaires devront être déposés á l’Ambassade du Japon à Dakar ou y être envoyés par courrier. Les dossiers déposés ou envoyés ne seront pas rendus. Nous contactons uniquement les candidats présélectionnés pour les inviter à un examen écrit.
Les formulaires à remplir seront disponibles à partir de la première séance d’orientation à l’Ambassade du Japon ou dans le site Internet de l’Ambassade. Une fois remplis, les formulaires devront être déposés á l’Ambassade du Japon à Dakar ou y être envoyés par courrier. Les dossiers déposés ou envoyés ne seront pas rendus. Nous contactons uniquement les candidats présélectionnés pour les inviter à un examen écrit.
Les candidats à la bourse de recherche présélectionnés devront passer un examen écrit obligatoire en anglais et en japonais (le test en japonais est facultatif), le plus important pour leur sélection étant leurs résultats scolaires précédents, mais surtout le choix du domaine de recherche.
Les candidats aux trois autres bourses devront passer des examens écrits obligatoires dans les matières principales des filières qu’ils auront choisis. Pour être le plus apte possible pour ce test, il leur est recommandé de s’exercer sur ces matières dominantes.
Témoignages d’anciens boursiers sénégalais du gouvernement du Japon :
1 Dr. Abdoulaye DIANE (Boursier d'étude et de recherche)
Je suis arrivé au Japon un mois d’Avril 2003 correspondant au début du printemps. Malgré la saison, il faisait encore assez froid pour un sahélien (environ 10°C).
J’ai été accueilli dans le Campus de Yokohama National University et logeais au niveau de Gumyoji Ryugakusei Kaikan dans la ville de Yokohama.
En acceptant le programme de bourses de recherche Monbukagakusho, l’étudiant que j’étais devait au préalable suivre des cours intensifs de japonais avant de commencer le programme d’étude proprement dit. C’est ainsi que pendant six (06) mois, je me suis attelé à l’apprentissage de la langue japonaise avant de subir l’examen d’entrée au programme doctoral en Sciences de l’Environnement.
Le programme doctoral comportait une grande partie de cours et de situations pratiques en entreprises (management de l’environnement) en milieu urbain et dans l’espace rural. Mon séjour dans le Laboratory of Vegetation Science et au sein du Graduate School of Environment and Informations Sciences m’a permis d’acquérir des connaissances réelles sur l’écologie et sur les grands enjeux de la question environementale : séquestration du carbone, biodiversité, management environnemental, phytosociologie, succession de peuplements, changements climatiques, développement durable, etc.
J’ai effectué plusieurs travaux de terrain avec le Pr Kazue Fujiwara en Mongolie, en Chine, au Portugal, au Sénégal et dans six préfectures du Japon (Kanagawa, Aichi, Miyazaki, Fukui, Tochigi, Saitama). Il s’agissait d’étudier des questions environnementales pour des entreprises japonaises et d’y apporter des réponses satisfaisantes dans le cadre d’un développement durable (Nippon Steel Co; Kyudden, Espec –Mic Co, etc).
Au Sénégal, nous avons effectué des relevés floristiques dans le Parc National de Niokolo-Koba et dans la Forêt Classée de Diambour dans la région de Tambacounda.
Les connaissances et l’expérience acquises au cours de mon séjour au Japon ont été déterminantes dans ma vie professionnelle. A mon retour au Sénégal j’ai reçu trois offres d’emplois malgré le contexte difficile du marché du travail. Ce qui dénote de la bonne réputation du système universitaire japonais et du pays en général.
Je suis actuellement le Directeur des Relations Internationales de l’ISM et en même temps Directeur de l’African – Asian Center. Mon expérience pratique a favorisé le travail de consultance que j’effectue pour plusieurs agences et entreprises sénégalaises, ouest africaines et japonaises. Enfin, je suis chargé de cours à l’Université de Bambey.
2 M. Jacob LEYE (Boursier d'étude et de recherche)
Après mon Bachelor en Business administration obtenu à Dakar, je souhaitais fortement poursuivre mes études à l’étranger niveau Mastère afin d’y acquérir a la fois de nouvelles compétences et une ouverture internationale toujours utile dans le domaine de l’aviation. La destination Asie s’est avérée plus attirante à cause de ses particularités culturelles. Je suis tombé quasiment par hasard sur les offres de Bourses du Gouvernement du Japon (programme Monbukagakusho). J’ai été très intéressé par la flexibilité de l’offre qui ne ciblait pas un domaine d’études particulier mais jugeait les candidatures sur la pertinence du projet de recherche présenté par le postulant. J’étais intéressé en l’occurrence par les processus de privatisation des aéroports.
Apres avoir soumis ma demande, une sélection marathon a suivie, étalée sur plus de 6 mois avec des tests en anglais, des entretiens en français et anglais avec la présentation des projets de recherche.
Pour le choix de l’Université d’accueil et du Professeur responsable de mes études, toutes les démarches ont été assurées par l’ambassade du Japon au Sénégal, ce qui a vraiment facilité les choses.
C’est donc début Avril 2006 que je suis arrivé à Osaka avec 4 autres étudiants sénégalais parmi lesquels 3 bousiers niveau Bac et un autre niveau PHD. Je dois dire que je n’avais qu’une vague idée des réalités culturelles de la société japonaise et quasiment aucune connaissance linguistique du japonais.
Mon programme a débuté au centre de langue d’Osaka Gaidai, une Université spécialisée dans l’enseignement des langues étrangères (plus de 30 langues dont le swahéli y sont enseignées). Ce séjour a duré 6 mois. Le staff et personnel enseignant était très ouvert et attentionné et préparé à atténuer le choc culturel qui peut être bloquant pour les étudiants nouvellement arrivés que nous étions. L’intérêt de ce séjour à Gaidai va au delà de l’immersion linguistique. Il y a tout un programme d’intégration comme le Host family programme, qui met les étudiants en relation avec une famille d’accueil japonaise. Cette relation dure souvent pendant tout le séjour au Japon et même au delà. D’autres activités culturelles sont également possibles : sorties, visites, clubs de sport et autres.
A l’issue de cette formation, j’ai rejoint Kansai University toujours à Osaka pour entamer une période de recherche de 6 mois qui m’a permis de prendre plusieurs cours et de travailler sur mon projet de recherche pour le rendre plus précis et ceci avec l’aide du professeur responsable de mes études. C’est une étape essentielle qui permet à l’étudiant de mieux choisir ses domaines d’études et l’orientation à donner à ses travaux de recherche. Ce n’est qu’après la période de recherche que j’ai commencé un Master en Business Administration à Waseda University.
Les deux ans qui ont suivi ont été très intenses et riches en expérience avec des corps professoral issue de grandes entreprises Japonaises venus partager leur expérience et des étudiants issus principalement d’Asie (Chine, Japon, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Corée…) mais aussi d’Europe et d’Amérique. Une grande diversité qui a relevé la qualité de la formation. J’ai également apprécié la flexibilité dans les choix des sujets de recherche ce qui m’a permis de rester dan le domaine de l’aviation et de réfléchir à des problématiques propre à mon pays d’origine le Sénégal. J’ai terminé mes études en Septembre 2009 en soutenant avec succès mon mémoire qui portait sur un système total de gestion de la performance au profit de l’agence Nationale de l’aviation Civile au Sénégal.
Cette expérience au Japon a été extrêmement enrichissante. Elle a marqué pour moi un nouveau départ sur le plan professionnel avec des perspectives de carrière intéressantes. Sur le plan de l’aventure humaine, j’ai rencontré des personnes formidables qui m’ont à la fois inspiré, conseillé et soutenu. J’ai exploré mes capacités et mes limites notamment en termes d’adaptation au changement.
J’ai beaucoup appris des Japonais notamment leur capacité à établir des standards et à respecter les règles et les normes sans y être obligé. Mais je sais que les Japonais aussi ont appris et découvert ce qu’un étranger peut leur apporter. Cet échange est extrêmement bénéfique pour les deux peuples.
Je recommande particulièrement le programme Monbukagakusho à tous les excellents étudiants sénégalais qui aiment relever les défis. Vous pourrez vivre et intégrer tous les merveilleux aspects de la culture japonaise et en même temps étudier dans des conditions optimales.
3 Mme Soona Bzh NDIAYE (Boursier d'étude et de recherche)
Après l’obtention de mon DEA de mathématiques option probabilités et statistiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, j’ai voulu découvrir d’autres horizons et confronter mon expérience universitaire purement africaine à d’autres. Mon souhait fut de poursuivre des études doctorales en finance de marché, une autre facette des probabilités et du calcul stochastique.
Je dois dire que mon premier choix était plutôt orienté vers les universités européennes et canadiennes. Me voilà lancé dans une recherche de programmes boursiers qui me permettraient de poursuivre mon 3ème cycle dans les meilleures conditions. Pour me donner plus de chance d’avoir une bourse étrangère, j’ai déposé trois dossiers par ordre de préférence, pour le Canada, l’Allemagne et le Japon. Bien entendu ce dernier choix s’est fait un peu par hasard, car je dois avouer que je ne connaissais pas grand-chose sur ce pays.
Trois chances valent mieux qu’une m’étais-je dite à l’époque !
Ma chance a tournée en faveur du Japon. En effet, grande fut ma surprise quand l’ambassade du Japon me contacta pour me dire que j’avais été sélectionnée au final pour une bourse de troisième cycle. J’ai su dés cet instant que j’allais vivre une expérience inédite.
Toutes les démarches concernant le choix de l’université d’accueil et même celles du professeur encadreur avaient été faites au préalable par l’ambassade, nous facilitant ainsi notre arrivée.
Mon aventure au pays du soleil levant commença en octobre 2008 lorsque je fus fraîchement débarquée à Kobé City. Nous étions deux, pour le même niveau d’étude, au départ de Dakar cette année là. Nous avons eu la chance de faire chemin ensemble jusqu'à Tokyo avant que nos routes se séparent.
Après un très long vol et 3 transits, je suis arrivée éreintée par ce périple, mais j’étais encore plus excitée par l’aventure qui m’attendait. Tous mes sens étaient en éveil ! Je ne m’étais auparavant jamais spécialement intéressée à la culture de ce pays, et j’étais consciente que la barrière linguistique serait un lourd handicap pour moi qui n’avait aucune notion, même rudimentaire en japonais.
Première surprise, à mon arrivée au centre d’hébergement international de Port Island, j’ai été accueillie par une japonaise parlant français et ayant résidé au Sénégal dans le cadre des projets pilotés par la JICA. Elle m’a rassurée et je dois dire que cela m’a fait énormément de bien de voir « une des nôtres » aussi loin de chez moi.
Les anciens étudiants sénégalais également, m’ont accueillie comme il se doit et m’ont mise à l’aise permettant ainsi une adaptation rapide. Je dois donc dire que j’ai eu beaucoup de chance d’avoir bénéficié d’autant de soutien moral le soir même de mon arrivée. C’est dire combien ce programme boursier est très conscient du phénomène réel du « choc culturel » que peut vivre le nouveau venu, et tente ainsi d’en atténuer les effets.
La diversité des origines existantes au sein de la résidence fut déjà une première aventure humaine : partage de culture, de langue, de goût culinaire, etc.
Ce programme boursier est très enrichissant car en plus des cours linguistiques, des visites guidées de sites sont régulièrement organisées. A chaque saison correspond un évènement particulier dans la culture japonaise, à chaque fois un programme est mis en place pour vous y associer pleinement. Dés votre arrivée le programme vous met également en relation avec une famille d’accueil. Pour ma part, j’ai eu la chance de tomber sur la famille Tanaka dont l’épouse pour avoir vécu au Kenya est restée profondément attachée à l’Afrique.
Tout un programme d’adaptation et d’intégration qui fait qu’on s’attache à ce pays pour la simplicité et la gentillesse de ses habitants, la discipline exemplaire et le respect qu’ils montrent au quotidien, la disponibilité des personnes de façon générale, et pour ce côté très technologies avancées malgré leur attachement aux valeurs traditionnelles.
Dés le lendemain de mon arrivée à Kobé, nous voilà donc en groupe, tous des étrangers de tous les continents, échangeant en anglais, espagnols, français, en chemin pour l’université de Kobé, direction le centre de Langue. Suivant le niveau de japonais de chacun, nous étions divisés en 3 groupes : débutant, middle et advanced. La méthode d’apprentissage de la langue est à la fois ludique et pédagogique. Au bout des six mois d’enseignement prévus, nous pouvions rejoindre nos facultés respectives.
C’est à ce moment que mon professeur encadreur, mon « sensei » pris la relève, me mettant de suite dans le vif du sujet ce pourquoi j’étais venue au Japon. Un emploi de temps sur six autres mois fut établi, pour des séminaires hebdomadaires où il était question de présenter des résultats d’articles de recherche sur le calcul stochastique. Des séances durant lesquelles j’ai consolidé mes connaissances en probabilités et statistiques. L’expérience de mon premier cours de mathématiques en japonais fut unique !
Après quelques mois de présentations régulières, Sensei me recommanda de tenter mon test d’entrée au PhD. Test que je réussi d’ailleurs avec beaucoup de fierté. Au passage je rends hommage à l’enseignement universitaire sénégalais, qui nous permet de pouvoir continuer nos études où que nous allions, sans grande difficulté, grâce à une solide base académique.
Si j’ai un conseil à donner aux futurs candidats à la bourse Monbukagakusho pour un troisième cycle, sachez que vous avez été choisi parmi tant d’autres parce que vous avez un potentiel réel et d’excellentes bases académiques, donc optimiser ces acquis théoriques en faisant le bon choix de l’université d’accueil et du professeur encadreur en fonction de vos attentes.
Alors vous repartirez du Japon riche en expériences et doté d’un diplôme pertinent !